Janvier 2018 Savoie et Corse, sidération et inconscience

Le 28 septembre 2015,  14 ans après sa rédaction par l’administration, en concertation avec tous les « sachants » de France de l’époque et grâce aux efforts acharnés de l’AIRAP deuis 2005, une instruction gouvernementale signée par Madame Royal, ministre de l’Ecologie, donnait force de loi au Guide méthodologique avalanches. La grande nouveauté de ce Guide résidait dans la prise en compte de l’avalanche exceptionnelle, appelée « aléa de référence exceptionnel » (au delà de 100 ans et jusqu’à 300 ans, comme le font depuis des décennies tous les pays d’Europe) pour établir les cartes des risques.

Cette instruction demandait aux préfets de donner la liste des communes prioritaires pour la réalisation ou la révision des plans de préventions des risques avalanches (PPR A) cartographiant ces nouvelles zones de risques.

Deux départements ont décidé de refuser, à leur manière, la mise en œuvre de cette instruction

– la Savoie, en remettant à plus tard la cartographie de deux communes Val d’Isère et Tignes, respectivement les deuxième et troisième communes les plus exposées de France aux avalanches en secteur habité (classement IRSTEA)

– la Corse en ignorant tout simplement l’instruction. Or ce département est celui de France ayant eu le plus grand nombre de victimes d’avalanches en secteur habité au 20 ème siècle

Qu’en penser, sinon d’y voir la conjonction d’intérêts particuliers des communes et de la soumission bienveillante de personnels de l’administration départementale aux pressions locales, le tout associé, peut-être, à une incompétence ou inconscience extrême.

L’AIRAP estime être dans son rôle en dénoncant cette situation d’une manière ferme.

Elle entend le faire avec tous les moyens dont elle dispose, en particulier ceux de donneur d’alerte.

Ces moyens sont variés : recours auprès de l’administration centrale dont les objectifs (et le rôle), préserver des vies humaines, sont les mêmes que ceux de l’AIRAP, les réseaux sociaux et les cibles particulières des skieurs français et étrangers, les organismes de tourisme, les chaines hôtelières, tout cela pour sensibiliser des résidents aux risques que l’on cherche à leur cacher.

Inévitablement, et l’AIRAP le regrette profondément, l’image touristique de la Savoie en particulier, mais du ski en France d’une manière générale, en seront affectés alors même que des annonces récentes indiquaient que notre pays, dans ce domaine, était dorénavant dépassé par les Etats-Unis et l’Autriche en terme de fréquentation des skieurs.

Attristant de voir que l’intérêt personnel prime chez certains sur l’intérêt collectif.

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