Un article du Dauphiné libéré du 8 août 2011 reprend deux nouvelles intéressantes qui ont été communiquées officiellement à l’AIRAP.( article joint)
1° La première concerne la décision de nommer enfin la commission de trois experts chargée de réexaminer la quarantaine de couloirs d’avalanches urbanisés que contestait l’AIRAP, depuis septembre 2007, à la suite du rapport remis par elle au commissaire enquêteur dans le cadre de l’enquête publique du PPR (plan de prévention des risques) de Chamonix, prescrit en 2001….. Ce rapport, cofinancé par l’AIRAP et Monsieur Richard Lambert, expert en avalanches, listait les couloirs concernés ( voir liste jointe).
Cette commission dont la nomination avait été décidée en décembre 2009, devait être nommée en avril 2010. L’opposition de certains élus de l’ANEM, (association nationale des élus de montagne) menée par leur ancien président, député de Chamonix et maire de Bonneville, Martial Saddier, avait réussi à faire suspendre cette nomination. L’AIRAP se réjouit de voir que les zones de risques en secteurs urbanisés, à Chamonix, vont, enfin, être mieux analysés.
2° La seconde est relative à la sortie officielle du rapport demandé par Matignon en décembre 2009 aux ministères de l’Intérieur et de l’Environnement. L’IGA (Inspection générale de l’administration) et le CGEDD (Conseil général de l’environnement et du développement durable, ont remis ce rapport en février 2011. Celui-ci, rédigé par deux inspecteurs généraux de l’administration, MM. Guignard et Ler Gallou, a été rendu public le 20 juillet 2011. Il officialise la nécessité urgente de publier le Guide méthodologique avalanches, rédigé,… en décembre 2003, par la quarantaine de spécialistes appartenant, à l’époque, à quatre ministères concernés.
Le même Martial Saddier, usant du poids de l’ANEM, 4000 communes et 240 députés et sénateurs de tous horizons avaient réussi à en faire suspendre l’application généralisée sauf pour les Alpes-Maritimes et, grâce aux actions de l’AIRAP¨, à Chamonix et aux Houches, jusqu’à aujourd’hui. Il est intéressant de noter que, seules, 292 communes de montagne sont concernées réellement par cette problématique des avalanches urbaines. Celles-ci ne semblent pas avoir une grande capacité à s’exprimer sur ce sujet. Cela est dommage pour leurs maires premiers responsables de la sécurité dans leur commune et qui ont connaissance pourtant des risques mal analysés sur leur commune. Monsieur Saddier, à l’époque, ne voulait pas que puissent être retenus pour le risque d’inondation à Bonneville, ville de plaine, les mêmes concepts d’identification que ceux préconisés, dans ce Guide méthodologique, pour les avalanches du type de celles de Val d’Isère, ou de Montroc. L’argument choc, par ailleurs, était, les témoins pourront le confirmer: « une inondation à Bonneville ou à Paris est aussi dangereuse qu’une avalanche à Chamonix…. ». On croit rêver. Voir en attachement l’argumentaire de Monsieur Saddier, député de Chamonix et de …Bonneville, viille de plaine: https://www.airap.asso.fr/evolutions-imperatives-enjeux/les-responsabilites-en-cause/
Chacun a en mémoire ce qui a été dit, il y a peu, sur les irresponsabilités politiques largement à l’origine du drame de Xynthia.