A CHAMONIX ces 21 et 22 janvier 2018, plusieurs dizaines de logements viennent d’être évacués par leurs occupants sur décision du maire du fait du fort risque d’avalanches en cours. L’automate d’alerte a joué son rôle dans les secteurs préalablement identifiés comme à risque.
Ces logements sont situés pour la plupart en zones d’alea exceptionnel (avalanches pluri centennales, au delà de 100 ans) dûment répertoriées dans le PPR A, plan de prévention des risques (comme l’impose là loi depuis le 28 septembre 2015).
En Savoie, sur décision du préfet, ce travail de zonage n’a été réalisé ni à VAL d’ISERE ni à TIGNES, les deuxième et troisième communes les plus dangereuses de France après CHAMONIX. Ce qui signifie que les maires de ces communes, qui devraient très probablement faire évacuer en ce moment même des logements en zones sensibles, ne sont pas à même de savoir lesquels. Il neige aussi en Savoie, autant qu’en Haute-Savoie. Souvenons nous des 39 morts de VAL d’ISERE en 1970.
En cas de drame, la responsabilité du préfet serait lourde,comme celle de ses conseillers car l’Etat est responsable de l’affichage du risque.
Il a été pourtant averti d’abord par l’AIRAP puis par la DGPR ( Ministère de l’Ecologie) à de nombreuses reprises. Les raisons profondes de ce refus d’agir semblent très obscures…
Pour avoir quelques idées sur la question, n’oublions pas qu’ancien maire de Tignes avait, assez récemment (2013), alimenté la chronique judiciaire pour des question justement liées à des problèmes de zonage de secteurs d’avalanche ! Un livre écrit en 2016, écrit par Monsieur Bernard Reymond, ancien maire lui aussi de Tignes, auteur du livre « Pour Tignes », publié en 2016, décrit très en détail des fonctionnements à l’oeuvre (pages 143 à 148) dans cette commune et bien compris des préfets de l’époque.
Les préfets changent, leurs services administratifs demeurent…