Les “zones jaunes”, la Presse et une question

[sg_popup id=”564″ event=”inherit”][/sg_popup]L’AIRAP ne trouve pas matière à sourire de cette information récente donnée dans un article du Dauphiné libéré du 5 décembre dernier que vous retrouverez, in extenso, dans le lien ci-dessous.

La suppression des zones jaunes qui y est indiquée, serait une décision tellement lourde de conséquences pour le Ministre et ses proches collaborateurs que l’AIRAP a du mal à penser qu’elle puisse réellement être prise.

La position de la Mairie est-elle en train d’évoluer….? Pourquoi?

 


La Mairie et certains milieux chamoniards sont-ils en train d’évoluer?

Après avoir combattu pendant plusieurs années le principe des “zones jaunes” sous couvert qu’il ne saurait pas évacuer les populations en danger, appuyé dans cette position par l’ancien président de l’ANEM, (association des élus de Montagne), le député-maire de Bonnevills, commune de plaine…le Maire de Chamonix, adjoint pendant des années de M. Charlet, l’ancien Maire, n’est-il pas en train de se rendre compte que ces “zones jaunes” n’avaient d’autres raisons d’être que de protéger des populations non informées des dangers qu’elles pouvaient courir et d’aider les élus locaux dans leur fonction de prévention.

Une probabilité : Si les “zones jaunes” disparaissaient, supprimées d’un trait de plume ministériel, nul doute qu’elles devraient être remplacées par autres chose, des zones bleues par exemple, comme nous l’a expliqué il y quelques jours le Cabinet du Ministre (MEEDDAT). Le risque pour les populations serait toujours là, bien sûr, mais aggravé car mal officialisé.

Les conséquences foncières seraient alors assez évidentes. Des terrains en “zones jaunes”, parfaitement constructibles dans ce cadre, deviendraient alors “constructibles sous réserve”, voire inconstructibles.

Cette prise de conscience ne serait-elle pas à l’origine du début d’émoi apparu dans la Vallée depuis quelque temps et de la publicité donnée à cette suppression ou, plutôt, cette transformation des “zones jaunes” à travers cet article du Dauphiné libéré.

Le souci de valorisation du foncier, qui montre à cette occasion le bout de son nez pour la première fois, ne serait-il pas, dès le départ, à l’origine de tous ces combats contre les “zones jaunes”?

A trop vouloir gagner, certains ne risquent-ils pas de beaucoup perdre?

Mais, “honni soit qui mal y pense”!

Nous donnons ci-desous la copie d’une réflexion adressée le 5 décembre, après la parution de cet article, à quelques personnes concernées par ce sujet.

“Madame, Monsieur, qui, à divers titres, êtes concernés par les problèmes de PPR avalanches dans la vallée de Chamonix ou ailleurs en montagne

Le Dauphiné libéré (Antoine Chandellier) vient de faire paraître aujourd’hui un excellent article sur les zones jaunes que vous retrouverez sur le site de l’AIRAP ou, plus directement, sur le lien ci-dessous.

Les faits

Cet article indique clairement la position du Préfet de la Haute-Savoie qui ,sur instruction du Cabinet du MEEDDAT, va supprimer les zones jaunes du PPR Avalanches de Chamonix et signer le PPR en l’Etat.

Il nous l’avait annoncé le 7 novembre en Préfecture à Annecy.

Un simple souci de faire appel à l’intelligence de nos interlocuteurs dans cette période essentielle pour les combats de l’AIRAP nous avait fait tenir une position de discrétion sur ce sujet depuis cette date car nous ne pouvons imaginer que les mesures annoncées soient définitives tant elles seraient dangereuses pour le Ministre en charge du MEEDDAT, à l’origine d’une telle décision. Souci, peut-être un peu naïf, de croire aux évolutions autrement que par la contrainte

Nous n’avons pas ménagé nos efforts pour agir dans ce sens, en rencontrant depuis quelques semaines,le Maire de Chamonix, le Cemagref-ETNA, le RTM national à Grenoble, le Préfet à Annecy, le Conseiller technique du Ministère de l’Intérieur, le Directeur-Adjoint du Cabinet du MEEDDAT, le Conseiller technique du MEEDDAT, une personne haut placée à Matignon et les deux Conseillers techniques en charge de ce sujet à Matignon.

Une question

Monsieur Chandellier est un excellent journaliste du Dauphiné libéré que nous connaissons depuis maintenant 3 ans et que nous rencontrons souvent. Il écrit régulièrement sur ce sujet. Nous vous communiquons ses articles à chaque fois.

Les informations qu’il donne dans l’article du 3 décembre 2008 sont précises. Quelle en est la source? Il n’a pas à vous la communiquer.

Alors devinons, le Préfet ou le Maire?

Nous optons résolument pour le Maire.

Qu’est ce que cela veut dire dans cette hypopthèse?

Et bien, simplement que le Maire de Chamonix commence à percevoir que la suppression des “zones jaune” par l’Etat va se retourner contre lui et tous ses collègues de France en secteur de montagne.

C’est son prédécesseur, pourtant, dont il était l’adjoint depuis fort longtemps et dont il a soutenu le combat, qui a œuvré sur le plan politique avec M. Saddier, ancien président de l’ANEM, association nationale des élus de montagne, pendant près de trois ans dans ce but.

En tant que Maire, il n’aura pas allégé sa responsabilité mais il se sera compliqué lourdement la tâche. Un beau résultat.

Le Ministre sera lourdement impliqué lui aussi, c’est une évidence.

Quant aux victimes éventuelles d’une avalanche, on se demande toujours si ces personnes s’en préoccupent.

En somme, une histoire identique à celle du” sang contaminé” de triste mémoire” : “ils savaient et ils n’ont rien fait”.

Le Chef de l’Etat est intervenu récemment à Grenoble à la suite du décès d’une personne,, décès lié à une organisation défaillante dans le milieu hospitalier.

Nos ministres attendent-ils un drame d’une autre ampleur pour se sentir obligés d’être attentifs à leurs missions?

C’est maintenant qu’ils doivent agir pour la mise en œuvre des zones jaunes….au leu de les transformer en “zones bleu clair”, assimilées au risque léger, comme nous l’a indiqué récemment le MEEDDAT. Là encore, nous pensons que cette position est trop irréaliste (et tellement dangereuse pour le Ministre lui-même) pour être mise en œuvre.

avec les sentiments cordiaux de l’AIRAP”

 

 

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